La société CTB, SALVADOR D
et
INTERCINEMA
présentent
LE CHASSEUR
(OKHOTNIK, THE HUNTER)
de Bakur BAKURADZE
124 min, Dolby Digital 5.1, 35 mm, 1:185, couleur, Russie, 2011
Projections:
20 mai, 11:00 et 17:00, à Debussy 21 mai, 11:00, à Bazin
Projection Marché: 18 mai, 17:30 Lerins 1 Riviera B10 |
Presse: MOONFLEET Jérôme Jouneaux Isabelle Duvoisin Mounia Wissinger Resideal - suite 607 11 rue Bertrand Lépine, Cannes Tél : + 334 93 06 51 28 Isabelle-duvoisin@moonfleet.fr |
Ventes Internationales INTERCINEMA AGENCY A
Cannes: Riviera Stand B10 Raisa
Fomina A Moscou: post@intercin.ru |
C’est un film sur la nature de la proximité,
sur la nécessité de la proximité.
C’est là le sentiment le plus fort
que l’être humain peut éprouver sur cette Terre.
Bakur BAKURADZE
SYNOPSIS
Ivan Dounaev est fermier et il se lève tôt : il doit nourrir les cochons, vérifier la comptabilité, s'occuper de son tracteur, découper la viande qu'il va vendre au marché dans sa vieille fourgonnette. Il vit avec sa femme, sa fille adolescente et son jeune fils. Et il chasse... Un monde de routine, jusqu'au jour où deux nouvelles ouvrières débarquent à la ferme : Liouba et Raïa, des détenues de la colonie pénitentiaire voisine. Et sans même qu'Ivan ne s'en rende compte, sa vie va se mettre à changer.
NOTE D’INTENTION
Il est difficile pour un homme d’aujourd’hui d’être vraiment lui-même. Ses sentiments et ses pensées alternent, comme tournés vers un but inconnu. Dans la vie, l’homme suit souvent les autres, comme dans une foule en mouvement : « Si tout le monde fait ainsi, alors moi aussi. »
Si un homme ressent la nécessité de ne pas devenir un élément parmi tant d’autres du désarroi général mais au contraire de se retrouver via ses propres pensées, via sa responsabilité ; s’il se donne le droit d’être coupable, s’il s’autorise à sentir, à faire confiance et à commettre des actes, cet homme peut alors devenir un héros. Ce n’est pas un héroïsme fugace, sacrificiel ou militaire. C’est la façon même de vivre sa vie qui peut être cachée dans la routine et la monotonie du quotidien.
Ce n’est qu’au prix de tels efforts quotidiens que l’homme peut créer de lui-même le monde qui l’entoure. Un tel monde devient immanquablement fermé, aussi naturel que le sont l’alternance des saisons à la ferme, l’amour familier porté à sa femme ou le respect des horaires pour nourrir les porcs.
Qu’arrive-t-il quand cet espace du quotidien est rompu par la proximité de deux êtres ? Quand un être apparaît soudain, dénué de toute illusion et qui a besoin de toi ?
INTERVIEW DE BAKUR BAKURADZE
Le scénario de ce film, à l’instar de celui de Shultes est-il inventé de toutes pièces ou bien est-il basé sur des faits réels ?
Oui, d’un côté, il est inventé. Mais, de l’autre, si l’on commence à réfléchir sur ce qui est réellement inventé dans ce qu’on invente et ce qui relève du mélange de ce qu’on a vu et entendu dans la réalité, on en perd définitivement son latin. Il est très difficile aujourd’hui, à l’époque de l’information, de trouver où commence quoi. Nous lisons les journaux, écoutons la radio, voyons des choses, observons, et une image se crée. Cette image amène à elle un certain sujet. Puis ce sujet exige, à son tour, des précisions… Il est évident qu’une telle histoire et un tel amour pourraient arriver dans la vie, mais, à l’inverse, ce sujet n’est pas de ceux glanés dans la vie qu’on peut prendre et adapter. Cela arrive d’ailleurs assez peu, maintenant. C’est pourquoi les films d’aujourd’hui sont comme des puzzles dont on rassemble les pièces pour les composer. Le sujet est donc inventé, mais les pièces sont bien réelles.
Autant que je le comprenne, il n’y a dans Le Chasseur aucun repère dans le temps ni de lien particulier à un pays. Vous aimez le cinéma « hors du temps » ?
Dire qu’on est « hors du temps », c’est déjà avoir un rapport au temps. Sans doute ne peut-on appliquer cette expression qu’aux sujets provenant de l’Antiquité. Shultes, par exemple, bien qu’il puisse aussi relever de l’expression « hors d’un temps défini et d’une ville », raconte néanmoins une histoire qui a un rapport direct avec l’époque où nous vivons. L’espace dans lequel vit Shultes est bien plus lié à celui d’aujourd’hui que l’espace du Chasseur. Dans ce dernier, l’accent est mis non sur le temps, mais sur l’homme, sur les relations homme-femme et les relations père-fils.
Bien sûr, dans les grandes villes, tout a changé depuis longtemps et même faire l’amour est différent, mais il y a des choses de base qui restent inchangées.
Dans Shultes, on voit bien que vous menez un combat contre deux facteurs : l’aspect fictionnel et l’espace urbain.
Oui, absolument. Cet aspect fictionnel, dans le cinéma russe – ou, pour dire les choses autrement, une certaine convention, voire l’artificialité de ce qui se passe à l’écran que le spectateur a acceptées depuis longtemps –, paraît étrange aujourd’hui. Pourquoi en est-on là est une question complexe. La plupart des films russes ne me plaisent pas justement parce que notre cinéma pèche par une « fictionalité » standardisée. D’où cela vient-il : du théâtre, de la télé, de la combinaison de nombreux facteurs ? Difficile de le déterminer. Il y aura bien sûr toujours une différence entre le cinéma et la vie, mais dans le cas présent elle est révoltante. Je suis sûr que ça ne peut pas continuer ainsi longtemps, car « la fictionalité » ne mène nulle part et se meurt. J’aimerais que le cinéma russe prenne une autre direction. Les personnages du cinéma russe ne peuvent quand même pas parler avec les intonations avec lesquelles ils parlaient dans les années 1980, voire dans les années 1970 !
Pour ce qui est de la « résistance à la ville », nous vivons tous dans des grandes villes et sommes en conflit avec elles. La ville dicte ses conditions de vie. Il est difficile à l’homme rester lui-même et de créer, d’exister selon ce que lui dictent sa nature et son caractère. C’est pourquoi nous nous soumettons, ou pas, à la ville, mais dans le cas même où nous ne nous y soumettons pas, nous en dépendons quand même. D’où le fait que je ne mène pas de combat contre la ville : sans doute suis-je plus dans l’étude des moyens de lui résister.
Dans Le Chasseur, sans doute est-ce pour cette raison que vous avez sorti votre héros de la ville. Pour que votre expérience sur l’homme soit, disons, plus pure ?
Exactement, sans qu’il y ait de facteurs extérieurs qui puissent influer. Pour que l’homme reste seul avec lui-même. Vous savez, chaque nation a ses particularités psychologiques. Elles influent fortement sur le comportement de l’homme. Il me semble que, lorsqu’il exprime ses sentiments, le Russe est plus libre que bien des représentants d’autres nations. Par exemple, dans les démonstrations d’amour. En Russie, quand les gens sont attirés l’un par l’autre, il y a très peu de facteurs qui empêchent les gens de se rapprocher. Bien moins que, par exemple, en Égypte. La seule chose qui puisse empêcher un Russe est ce qu’il s’est lui-même inventé, c’est-à-dire cette fameuse fourmilière qu’on appelle une mégapole. Et pour que l’homme se forme de lui-même, pour qu’il prenne ses décisions, il est plus pratique d’avoir un lieu isolé. En dehors de la ville.
Dans les années 2000, le mot « professionnalisme » était comme une sorte de mot-fétiche, notamment dans le cinéma. Aujourd’hui, nous en arrivons à nous dire que le professionnalisme en cinéma est indispensable, mais pas suffisant. Dans Le Chasseur, vous n’avez presque aucun acteur professionnel. Vous estimez que le métier de l’acteur professionnel entrave l’expression artistique ?
Si on veut rester dans un contexte général, je dirais que oui : le professionnalisme est plutôt nuisible. Mais il faut d’abord s’entendre sur l’acception du mot. Si l’on parle d’un acteur qui sur le plateau se livre de telle sorte qu’il lui reste assez de réserve pour réitérer ce même jeu moyen sur vingt autres plateaux, alors ce type de professionnalisme ne m’intéresse pas. Si l’on parle des acquis, de l’aptitude de l’acteur à, par exemple, éclater de rire, alors le professionnalisme est très important. Vous savez, un acteur non professionnel ne peut pas éclater de rire sur commande. Il peut pleurer sur commande, mais pas éclater de rire. C’est très difficile à apprendre.
Andreï Arkhanguelski, Ogoniok
(traduit du russe par Joël Chapron)
Andreï Plakhov, critique de cinéma, sur le film Le Chasseur
Le Chasseur est un drame existentiel dont l’action entière se déroule dans une porcherie, sans pour autant qu’il y ait dans le film de scènes de beuverie, de propos orduriers ni quoi que ce soit qui relève des attributs des films déprimants et glauques russes – ce qui en fait, en soi, une expérience intéressante.
DERRIERE LA CAMERA
Bakur BAKURADZE, metteur en scène et scénariste
En 1993, Bakur Bakuradze (né en 1969 à Tbilissi) entre au VGIK, la prestigieuse école de cinéma de Moscou, dans la classe que dirige Marlen Khoutsiev. En 2007, Moscou, son film de 35 minutes, remporte le prix de la compétition courts-métrages du festival Kinotavr de Sotchi ; puis le film a une carrière festivalière internationale. Le premier long-métrage de BAKURADZE, Shultes, est projeté à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs, puis remporte le Grand Prix du festival Kinotavr de Sotchi et celui du festival Molodist de Kiev. Le Chasseur est son deuxième long-métrage.
Filmographie
2011 – Le Chasseur (Okhotnik), fiction, 124 min
2008 – Shultes (Šultes), fiction, 100 min
2007 – Moscou (Moskva), fiction, 35 min
Sergueï SELYANOV, producteur
Né en Carélie (Russie du Nord), dans la ville d’Olonets, il fait ses études supérieures, de 1975 à 1978, à l’institut polytechnique de Toula où il dirige le studio de cinéastes amateurs. Puis il fait des études de cinéma et sort diplômé, en 1980, de la faculté de scénario du VGIK (classe de N. Figourovski), puis, en 1989, des Cours supérieurs de scénario et mise en scène (classe de Rolan Bykov).
Il tourne son premier film, Le Jour de l’ange, avec Nikolaï Makarov comme coréalisateur en 1980 (le film ne sort sur les écrans qu’en 1988). En 1992, il crée, et dirige depuis lors, la société de production CTB (les lettres cyrilliques CTB se prononcent en français STV).
Il a, depuis, produit plus de 40 films de fiction et documentaires remarqués dans les festivals russes et internationaux, et est lui-même récipiendaire de nombreux prix cinématographiques. Le magazine économique russe « Expert », en février 2003, a dit de Sergueï Selyanov qu’il était « le seul producteur russe dont le nom est devenu une marque de fabrique dans la production cinématographique ». Le Prix d’État de la Fédération de Russie dans le domaine du cinéma lui fut décerné en 2003 pour le film Le Coucou d’Alexandre Rogojkine.
Filmographie comme metteur en scène
1995 – L’Idée russe (Russkaja ideja)
1995 – Le temps du chagrin n’est pas encore venu (Vremja pečali ešče ne prišlo)
1990 – Le Jour de l’esprit (Duhov den’)
1988 – Le Jour de l’ange (Den’ angela)
Filmographie sélective comme producteur
2011 – Le Chasseur de Bakur Bakuradze
2011 – La Maison d’Oleg Pogodine
2011 – Le Fric de Konstantin Bouslov
2010 – Le Chauffeur d’Alexeï Balabanov
2009 – Ivan Tsarevitch et le loup gris d’Ilya Maksimov et Vladimir Toroptchine
2008 – Shultes de Bakur BAKURADZE
2008 – Nirvana d’Igor Volochine
2007 – Mongol de Sergueï Bodrov
2007 – Le Dur à cuire d’Alexeï Mizguirev
2007 – Cargo 200 d’Alexeï Balabanov
2006 – Khottabytch de Piotr Totchiline
2006 – Le Porte-glaive de Filipp Iankovski
2006 – Boumer 2 de Piotr Bouslov
2006 – Nikititch le Bon et Gorynytch le Serpent d’Ilya Maksimov
2006 – Même pas mal d’Alexeï Balabanov
2006 – Le Parcours d’Alexandre Rogojkine
2005 – Colin-maillard d’Alexeï Balabanov
2005 – Le Vendeur de nuit de Valeri Rojnov
2004 – Aliocha Popovitch et Tougarine le Serpent de Konstantin Bronzit
2004 – Shizo de Gouka Omarova
2002 – La Guerre d’Alexeï Balabanov
2002 – Le Coucou d’Alexandre Rogojkine
2002 – Le Baiser de l’ours de Sergueï Bodrov
2001 – Les Sœurs de Sergueï Bodrov Jr.
2000 – Le Frère 2 d’Alexeï Balabanov
1998 – Les Particularités de la pêche nationale d’Alexandre Rogojkine
1998 – Des monstres et des hommes d’Alexeï Balabanov
1998 – L’Avant-poste d’Alexandre Rogojkine
1997 – L’Opération « Bonne année » d’Alexandre Rogojkine
1997 – Maman, ne sois pas triste de Maxime Pejemski
1997 – Le Frère d’Alexeï Balabanov
Ioulia MICHKINENE, productrice exécutive
Doctorante en sciences philosophiques après des études de philosophie à l’université Lomonossov de Moscou, elle codirige le groupement de sociétés Salvador D. Productrice d’une dizaine de films documentaires et de films d’entreprise, ainsi que des films de fiction Moscou, Shultes et Le Chasseur.
En 2009, elle suit le programme d’enseignement Eurodoc et participe également à la master-class Mini EAVE de Moscou. Elle collabore activement avec des producteurs européens.
Filmographie comme productrice
2011 – Le Chasseur de Bakur Bakuradze
2008 – Shultes de Bakur Bakuradze
2007 – Moscou de Bakur Bakuradze
ARTCHIL GUELOVANI, coproducteur
Né à Moscou, il sort diplômé de l’Institut des relations internationales en 1995. Il déménage alors à Boston où il continue ses études à l’université, avant de rejoindre l’université d’Harvard. Il crée en 2005 la société de production « Projet cinématographique indépendant » et a produit plus d’une dizaine de films de fiction et documentaires remarqués dans différents festivals internationaux.
Filmographie comme producteur
2011 – Le Chasseur de Bakur Bakuradze
2010 – Les Promeneurs de Levan Kogouachvili
2010 – René va à Hollywood d’Aleko Tsabadzé
2010 – I Love You, Baby, de Levan Toutberidzé
2009 – Zone de conflit de Vano Bourdouli
2009 – Eldar Chenguelaïa, documentaire, de Dito Tsintsadzé
2008 – La Maison de la joie de Merab Kokotchachvili
2008 – Trois maisons de Zaza Ourouchadzé
2008 – Femmes de Géorgie, documentaire, de Levan Kogouachvili
2008 – Esquisse pour un portrait de Sanovitch, documentaire, d’Alexandre Rekhviachvili
2007 – Le Triangle russe d’Alexandre Tsabadzé
Nikolaï VAVILOV, chef-opérateur
Né en 1975 à Moscou.
Filmographie
2008 – Shultes de Bakur Bakuradze
2007 – Moscou de Bakur Bakuradze
2006 – La Bataille de l’océan, documentaire
2005 – La Bête sauvage, documentaire
2004 – Efremov, lettre d’une Russie oubliée, documentaire
DEVANT LA CAMERA
Mikhaïl BARSKOVITCH – Ivan Dounaev
Né en 1970 en Lettonie, il travaille actuellement comme chef du service de la protection des réserves naturelles du parc national « les Lacs de Braslav ».
2011 – Le Chasseur est son premier film
Tatiana CHAPOVALOVA – Liouba
Née en 1966, elle vit et travaille à Saint-Pétersbourg comme administratrice du centre culturel Boreï.
2011 – Le Chasseur est son premier film
Guera AVDOTCHIONOK – Kolia
Né en 2000.
2011 – Le Chasseur est son premier film
Vladimir DEGUILEV – Viktor
Né en 1957, il travaille dans une porcherie de la région de Pskov.
2011 – Le Chasseur est son premier film
LISTE TECHNIQUE
Metteur en scène – Bakur BAKURADZE
Scénario – Bakur BAKURADZE et Ilya MALAKHOVA
Image – Nikolaï VAVILOV
Son – Arseni TROÏTSKI
Costumes – Elena GROMOVA et Marianna GAÏDOUK
Maquillage – Katerina MAKSIOUTOVA
Montage – Daria GLADYCHEVA, Ilya MALAKHOVA, Arseni TROÏTSKI
Producteur – Sergueï SELYANOV
Coproducteur – Artchil GUELOVANI
Productrice exécutive – Ioulia MICHKINENE
LISTE ARTISTIQUE
Ivan – Mikhaïl BARSKOVITCH
Liouba – Tatiana CHAPOVALOVA
Kolia – Guera AVDOTCHIONOK
Viktor – Vladimir DEGUILEV
La femme d’Ivan – Oksana SEMIONOVA
La femme avec Liouba – Katerina MAKSIOUTOVA
La fille d’Ivan – Ioulia MELIKHOVA
Petia – Dmitri GOUSSEV
Le docteur – Sergueï DOLGOCHEÏNE
La sous-chef de la colonie pénitentiaire – Natalia KARPOVA
Le capitaine de la colonie pénitentiaire – Evgueni VARDANIANTS
La fille de l’aviateur tué – Natalia PERCHINA
Le responsable de la saucisserie – Nikolaï LEBEDEV
Galia – Larissa SERGUEEVA
La maître-nageuse – Marina RODINA
L’infirmière du centre de rééducation – Olga IVANOVA
Le vendeur du magasin de chasse – Sergueï LAZAREV
La parente de l’aviateur tué – Galina IARMOLENKO
L’arrière-petite-fille de l’aviateur tué – Anna KHODIOUCH
Le chauffeur de la camionnette – Valentin VOLKOV
Le vétérinaire à la porcherie – Mikhaïl SIMONOV
La vétérinaire au marché – Svetlana DRATCHENKO
L’ami de la fille d’Ivan – Vitali ROMANOV
Le chef du détachement de la colonie pénitentiaire – Andreï FILIMONOV
Le garde de la colonie pénitentiaire – Alexandre KOZLOV
Le braconnier – Sergueï CHTORMOV
L’employé du marché – Alexandre ANTONOV