Prix et récompenses : Diplôme d'honneur et Prix des meilleures scènes de foule au Festival de Venise, 1947
Prix Staline de premier degré attribué à Anatoli Golovnia, Alekseï Diki, Leonid Kniazev, Nikolaï Krioukov, Igor Loukovski, Vsevolod Poudovkine et Rouben Simonov.
Synopsis
La Russie en 1853. Après la victoire sur les Turcs de la flotte russe sous le commandement de l’amiral Nakhimov, se forme une puissante coalition anti-russe. Nakhimov devient à nouveau l’âme de Sébastopol.
Commentaires et bibliographie
Une première version ne donnant pas suffisamment de place, selon la censure, aux faits militaires le film a été largement refait. "La bataille de Sinope, la destruction de l'escadre turque et la défense de Constantinople devinrent alors des scènes essentielles du film. Le caractère des personnages fut remanié dans le même esprit et l'interprétation qui fut donnée de Nakhimov, Osman Pacha et Napoléon III reçut une approbation officielle. Là encore, les exigences de la critique soviétique étaient justifiées et elles ont servi l'œuvre. Sans être un très grand film Amiral Nakhimov est le modèle du film historique probe, vigoureux, clair, cherchant à donner une image virile et sobre à la fois des chefs et de leurs troupes. Peu de films des pays « fascistes » ont été une réussite aussi complète dans l'ordre de l'exaltation de l'orgueil national et du désir de servir. Et c'est en même temps un film très humain et d'une grande discrétion. Avec plus de génie que les metteurs en scène allemands et italiens, avec plus de sûreté doctrinale aussi, Pudovkin a donné un exemple de ce qu'aurait dû être le cinéma des régimes nationaux.
Ce film, refondu à la suite de l'interdit qui avait frappé la première version, est considéré par les historiens soviétiques comme l'un des fondements du cinéma soviétique de guerre, et il a permis, en outre, toujours selon les historiens soviétiques, de vérifier la qualité du communisme de Pudovkin qui, lorsqu'il se trompe, sait reconnaître ses erreurs et recommencer son travail en appliquant strictement les directives du parti." (Bardèche et Brasillach. Histoire du Cinéma)