Cest l'été, le temps insouciant des vacances. Mille joies attendent deux amies d'une petite ville ouvrière au pied d'une montagne pittoresque. Il y a aussi des obligations: il faut nettoyer la maison, s'occuper du petit frère. Mais les problèmes commencent quand la plus âgée, Narguiz, douze ans, s'occupe un peu trop d'Erkine, héros de la bande d'enfants du coin. Or Erkine semble indifférent et traite Narguiz de haut. Pour lui, c'est s'abaisser que se lier d'amitié avec une fille. Lali, l'amie de Narguiz s'insurge contre le comportement de celle-ci qui semble prête à tout pour attirer l'attention du garçon. Les deux amies se séparent pour toujours.
Commentaires et bibliographie
Extraits de Le cinéma d’Asie centrale soviétique, Jean Radvanyi, Centre Georges Pompidou, 1991
« On a vu maintes fois à l'écran des histoires de ce type. Mais Baie amère occupe une place à part. Ce film possède sa propre physionomie et le spectateur voit beaucoup de choses pour la première fois à moins qu'elles ne se présentent à lui sous une lumière différente. Une journée de soleil. Et deux fillettes. L'une danse Giselle. Mais elle n'est pas en tutu. Elle danse en vêtements d'été, sur une pelouse. Et la poésie qui se dégage de cet épisode pénètre tout le film. Elle remplit l'atmosphère, devient la base de sa représentation du monde enfantin avec sa propre aspiration à l'harmonie, au bien et à la justice. »
Elena Bauman, Film soviétique, 1975, n° 7
« Dans les films pour enfants de Kamara Kamalova, Baie amère et Demain, tu sors ? on trouve cette fusion entre la poésie et l'attention à la vie quotidienne, typique des meilleures productions du cinéma ouzbek. Les émotions de ceux qui commencent à voir le monde, qui se recherchent, s'expriment naturellement dans les jeux et la sérénité confiante de l'enfance. Les autres films de la réalisatrice n'ont pas d'analogie avec le raffinement de ses films pour enfants. »
Khamidoulla Akbarov