De même que son prédécesseur[Les Aventures du capitaine Wrongel] , Docteur Aybolit s’articule autour de 7 courts-métrages de 9 minutes chacun pour former un ample récit. De même que son prédécesseur, il est lui aussi édité par Ruscico avec des sous-titres français. Cette fois-ci, il s’agit d’une adaptation des œuvres de l’auteur pour enfants Korney Ivanovich Chukovsky. Le premier de ses poèmes à faire vivre le docteur a été publié en 1923. Il publiera par la suite d’autres poèmes narrant les aventures de ce médecin pas comme les autres. Le docteur Aybolit est capable de parler aux animaux et les soigne. C’est en réalité une adaptation russe de l’œuvre de Hugh Lofting : Histoire du docteur Dolittle. Le docteur est encore célèbre aujourd’hui en Russie. Il est si connu qu’on peut le trouver dans les slogans de certains produits médicaux et autres objets. Le méchant de l’histoire, le pirate Barmaley, a même figuré sur un timbre en 1993. L’histoire suit les aventures du docteur dans sa docte mission de soigner tout et n’importe quoi chez les animaux. Il se rend ainsi en Afrique pour secourir ses chers amis rendus malades par les méfaits du pirate Barmaley. Comme pour Les Aventures du capitaine Wrongel, l’humour, les situations invraisemblables s’enchaînent dans un esprit bon enfant : un crocodile avale le soleil, une femme navigue grâce à un parapluie… Le méchant est savoureux, les chansonnettes sont entraînantes. Le film n’a qu’un défaut, il ne dure pas assez longtemps. La technique utilisée est toujours un mélange dans lequel domine le papier découpé. À noter que le docteur Aybolit donnera lieu à deux adaptations en film live : Doktor Aybolit par Vladimir Nemolyayev en 1938 et Aybolit 66 en 1967 par Rolan Bykov.
Frédéric MONTEIL