Sur la prise de conscience de classe chez un Chinois pauvre.
1929. Poussés par les impérialistes étrangers, des bandes de Chinois réactionnaires préparent un attentat contre le KVJD (1). Le jeune Chinois Wan, pensionnaire d'un asile de nuit, devient la victime involontaire d'un recruteur. On lui colle un uniforme, on lui donne un fusil neuf et on l'oblige à tirer sur les soldats de l'Armée rouge. Les Chinois s'emparent d'un village frontière. Ils font prisonnier Melnikov, soldat de l'Armée rouge blessé. Le capitaine blanc Aliabev abreuve d'avanies son "compatriote". Cependant, le détachement rouge, qui s'est repris après l'attaque surprise des ennemis, passe à l'offensive. Parmi les captifs, le jeune Chinois Wan. Toujours soumis aveuglément à son officier Aliabev, il l'aide de s'enfuir. En route, un conflit mûrit entre les fuyards. Convaincu désormais de la noblesse des soldats de l'Armée rouge, Wan n'est plus d'accord pour supporter docilement la cruauté de l'officier. Le jeune Chinois commence à comprendre qui est son véritable ennemi. Il règle son compte à l'officier et retourne... à l'asile. Avec tristesse les locataires des bas-fonds accompagnent le détachement de l'Armée rouge qui quitte la Chine et retourne en Russie.
(1) KVJD : Chemin de fer de l'Est chinois. Branche du transsibérien ouverte en 1903 reliant Tchita à Vladivostok via la Mandchourie.
Commentaires et bibliographie
Le film est incomplet : il manque la troisième bobine.
Le film sortit le 23 février 1933, Jour de l'Armée rouge, et fut très favorablement accueilli. Mais dans une interview télévisée de 1994, le réalisateur Alexandre Zarkhi rapporta les propos de Staline après la première projection : "Le film Ma Patrie a été fait par des mains étrangères (чцжими руками). Un Soviétique n'a pas pu faire ce film."