Leo ARNCHTAM
Лео АРНШТАМ
Leo ARNSHTAM
Sergueï YOUTKEVITCH
Сергей ЮТКЕВИЧ
Sergey YUTKEVICH
URSS, 1934  
Noir et blanc, documentaire
Ankara, cœur de la Turquie
▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪

Анкара — сердце Турции

 

 Ankara - serdtse Turtsii

 Ankara - serdtse Turtsii

 
Réalisation : Leo ARNCHTAM (Лео АРНШТАМ), Sergueï YOUTKEVITCH (Сергей ЮТКЕВИЧ)
Scénario : Leo ARNCHTAM (Лео АРНШТАМ), Sergueï YOUTKEVITCH (Сергей ЮТКЕВИЧ)
Images : Joseph MARTOV (Жозеф МАРТОВ), Vladimir RAPOPORT (Владимир РАПОПОРТ)
Production : Lenfilm
 

Synopsis
"<...>Ankara, cœur de Turquie, n'était pas un documentaire à l'état pur, mais un mélange, tout nouveau alors, de documentaire proprement dit, d'actualités prises en direct et de scènes jouées. Les images de Kemal Ataturk et de son Premier, Ismet Inonu, les scènes saisies sur le vif dans les rues de la jeune capitale turque et les paysages et monuments s'inscrivaient dans un récit imaginaire, l'histoire d'un vieux paysan qui vient à la ville pour la première fois de sa vie. Le sujet était astucieux, il permettait au réalisateur d'extérioriser ses impressions dans toute leur fraîcheur sans avoir pour autant l'air d'un naïf. Pour un étranger, la vie d'un peuple est pleine d'embûches, à tout bout de champ, il risque de s'extasier mal à propos, de s'offusquer sans raison ou de choquer sans le vouloir..."
Source : Youtkevitch, L. et J. Schnitzer, L'Age d'homme, 1976
 

Commentaires et bibliographie
 
« ...Je tourne un film sur Ankara, la plus passionnante des villes... Je crois, Eddy, qu'en prenant toutes les difficultés et tous les tourments du montage et en les multipliant, disons, par 1.000, cela ne te donnerait pas une image exacte du travail qu'il nous faut accomplir ici. Le vieil acteur (le seul et unique de la ville) qui dans un petit rôle de partisan devait prononcer un minuscule monologue comique (synchrone) en s'adressant à son âne, refusa net sous pré-texte qu'un tel « partenaire » portait atteinte à sa dignité.
Vétille, bien sûr, bagatelle. Mais lorsque de telles vétilles vous submergent à raison d'un million par 24 heures, on est inexorablement amené à repasser ses connaissances linguistiques, et spécialement en turc où le très innocent verre à boire se dénomme « bardak »(1)... »
Lettre à Esfir Choub et à Pera Atacheva, future femme d'Eisenstein.
(1) En russe, bardak signifie bordel.
Source : Youtkevitch, L. et J. Schnitzer, L'Age d'homme, 1976

Images et vidéos
 

Sergueï Youtkevitch sur le tournage du film. Journal Séance, N°21/22