Le titre du film est emprunté à une chanson populaire russe.
Le récit, proche du documentaire, évoque le sentiment d’isolement dont souffrent les habitants d’un village perdu au fond de la Russie. La retransmission à la radio des Jeux Olympiques de Moscou souligne le contraste entre l’ivresse heureuse de la capitale et l’abandon des populations campagnardes. Le destin exemplaire de trois frères, aux personnalités opposées, pauvres et mal intégrés dans la société qui est la leur, illustre la critique sociale qui fait l’objet du film : la réalisatrice y montre avec bonheur la beauté de la nature, et avec une compassion sans complaisance la misère des laissés-pour-compte de l’ancienne Russie soviétique.
Ce premier film de Lidia Bobrova, travail de fin d’études, fut refusé lors de sa réalisation en 1991. Il était trop loin des vues soviétiques de l’époque. Il fut primé au Festival d’Angers en 1992, mais ne fut diffusé que le 30 janvier 2002.