Prix et récompenses : Prix de la meilleure réalisation au Festival national de l'URSS, 1964
Synopsis
Kemal a terminé ses études secondaires. Il a dix-sept ans et le komsomol l’envoie travailler dans la steppe. Il a pour tâche d’apporter l’eau aux tracteurs. Kemal accomplit sa tâche avec ardeur, persuadé que les « terres vierges » seront bientôt fertiles. Mais il se heurte au tractoriste Abakir, hostile aux ouvriers qui selon lui ne travaillent que par appât du gain. Abakir, homme violent, prend en grippe Kemal : sans doute est-il jaloux du jeune homme qui a fait des études et s’est attiré la sympathie de tous. Le conflit s’aggrave entre Kemal et Abakir, mais les membres de la brigade prennent parti pour Kemal, et Abakir part seul dans la steppe.
Chaleur torride figure parmi les films qui donnèrent à la Kirghizie une impulsion cinématographique décisive dans les année 60. Larissa Chepitko a adapté pour ce film (diplôme de fin d’études) un récit de Tchinguiz Aïtmatov, écrivain kirghize mondialement connu, qui a aussi fourni le scénario du film d’Andreï Mikhalkov Kontchalovski Le Premier maître (1965), et a inspiré de nombreux cinéastes parmi ses compatriotes (par exemple Chamchiev avec Le bateau blanc, en 1975 et Les cigognes précoces en 1979).
Marcel Martin observe que la réalisatrice « ne semble pas avoir été très intéressée par la situation géographique qui justifie le titre (la steppe désertique où l’eau a une grande importance) et s’est surtout attachée à la plastique de la mise en scène : raffinement du noir et blanc, photogénie des ciels nuageux et des couchers de soleil, brio des mouvements de caméra ». Marcel Martin, Le cinéma soviétique, 1993, L’Age d’Homme).