Production : Studio Gorki, Koliba (Tchékoslovaquie) avec participation de Sovinfilm
Prix et récompenses : Premier prix au Festival de l'Union Soviétique, 1985
Synopsis
1ère partie : « L’insomnie »
Il s’agit de la dernière année de la vie de Lev Tolstoï dans sa propriété de Iasnaia Poliana. L’écrivain passe ses journées en rencontres et discussions avec des gens tout à fait différents. Pendant ses nuits blanches, il voit toutes ses années parcourues en rétrospective. Tolstoï essaie de comprendre les erreurs qu’il avait commises tout au long de sa vie qui firent naître autant de contradictions douloureuses dans son for intérieur. Ainsi, des scènes vécues se succèdent dans sa mémoire. Il se rappelle du cas où il ne protesta pas contre l’arrivée de la police dans l’école bâtie par ses soins, où l’on cherchait la presse sur laquelle les jeunes professeurs - encore étudiants – auraient imprimé des tracts anti-tsaristes. Ou bien un autre souvenir, celui du petit Sergueï qu’il emmena chez lui de l’asile de nuit et qu’il oublia aussitôt dans la cuisine. Lui, qui avait toujours voulu aider les pauvres, voici maintenant qu’il jouissait du travail des autres. D’ailleurs, aujourd’hui rien n’a changé : il donne des sous aux mendiants et va ensuite faire une balade à cheval. Et puis… il reçoit beaucoup de lettres l’accusant d’incohérence entre ses paroles et ses actes. Voici un visiteur venu de l’Oural qui lui raconte la détermination de ses camarades suscitée par la lecture d’un de ses articles : l'hôte assure à l’écrivain qu’il n’est plus possible de mener la même vie qu’avant et qu’il faut passer des paroles aux actes. Par ailleurs, l’aliénation mutuelle avec sa femme, Sofia Andreevna, se creuse de plus en plus : elle ne partage pas les idées de son mari sur son héritage ce qui pousse Tolstoï à rédiger son testament dans le plus grand secret. 2ème partie : « Le Départ ».
L’idée de quitter la maison hante Lev Nikolaïevitch de plus en plus souvent. Fin octobre 1910, après un passage nocturne de Sofia Andreevna par le bureau de l’écrivain, où, secrètement, elle chercha quelque chose dans ses tiroirs, Tolstoï part de Iasnaia Poliana avec son médecin Makovitski, chez sa sœur, près du monastère de Optina Pustyn. Il décide de s’installer définitivement dans cet endroit qui tenait lieu de centre spirituel important de la Russie de l’époque et loue un appartement dans un village voisin, chez une veuve nommée Marfa. Une nuit, il rêve des montagnes du Caucase et décide de se rendre dans la région, mais attrape froid dans un train glacial. Le dispensaire le plus proche se trouvant à la station Astapovo, c’est là, dans la maison du chef de gare que l’écrivain finit ses jours.