La finalité de ce film est de montrer le destin d’un humain lambda sur fond de la tragédie mondiale qui se déroule directement sous nos yeux. Cet être n’est ni un terroriste ni un égorgeur ni un destructeur de civilisation. Avec l’accord tacite de l’Europe et de l’Amérique, les terroristes ne sauvegardent pas le monde musulman. Au contraire, ils le détruisent. Un élément de ce monde vacillant, quelqu’un issu du Proche-Orient, a besoin d’aide. Il veut vivre et ne pas craindre pour la vie de ses proches. C’est au nom de cet espoir qu’il quitte sa famille, traverse en bateau la mer, commet un délit en achetant des faux-papiers, donne toutes ses économies à des passeurs peu scrupuleux, marche des semaines durant et attaque les grilles d’un camp. Ce désespéré est un paysan, un enseignant, un boutiquier. C’est aussi une mère de famille nombreuse ou un adolescent de treize ans. Par leur film, les auteurs veulent une fois de plus rappeler combien mince est la limite entre une folle intrigue politique et un génocide froidement envisagé. Ils veulent aussi réaffirmer la primauté de la vie humaine qui ne doit jamais être bafouée ni par un intérêt politique à court terme ni par des divergences religieuses.