Actrice
Née en 1947, URSS (Russie)
 
 
Marina NEELOVA
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Марина Мстиславовна НЕЕЛОВА
Marina NEYELOVA
Extrait de la filmographie
 
Actrice
2017 - La Carpe dégivrée (Карп отмороженный) de Vladimir KOTT [fiction, 101 mn]
1995 - Premier amour (Первая любовь) de Roman BALAIAN [fiction, 82 mn]
1988 - Chère Elena Serguéiévna (Дорогая Елена Сергеевна) de Eldar RIAZANOV [fiction, 94 mn]
1981 - Alice au pays des merveilles (Алиса в стране чудес) de Efrem PROUJANSKI [animation, 69 mn]
1979 - Marathon d’automne (Осенний марафон) de Gueorgui DANELIA [fiction, 94 mn]
1978 - Erreurs de jeunesse (Ошибки юности) de Boris FROUMINE [fiction, 87 mn]
1976 - Parole à la défense (Слово для защиты) de Vadim ABDRACHITOV [fiction, 98 mn]
1972 - Monologue (Монолог) de Ilia AVERBAKH [fiction, 100 mn]
1968 - Un vieux, très vieux conte (Старая, старая сказка) de Nadejda KOCHEVEROVA [fiction, 90 mn]

Prix et récompenses :
La Carpe dégivrée :
Meilleur rôle féminin, Festival du cinéma russe à Honfleur, Honfleur (France), 2017
Seule et unique :
Meilleur rôle féminin, Prix "NIKA", Moscou (Russie), 1993

Biographie
Née à Leningrad le 8 janvier 1947.
Artiste Emérite de la RSFSR (5 juillet 1980). Artiste du Peuple de la RSFSR (2 juillet 1987).
Après le lycée, passe avec succès le concours élitiste (1 % de reçus) pour entrer à l’Institut d’Etat de Théâtre, Musique et Cinéma de Leningrad (LGITMIK) où elle suit les cours de célèbres pédagogues : Irina Meyerhold (fille de Vsevolod Meyerhold, célèbre metteur en scène et réformateur du théâtre) et son mari, l’Artiste du peuple Vassili Merkourev. Diplômée en 1989, elle intègre les studios de cinéma « Lenfilm » (Leningrad). A partir de 1972, actrice au Théâtre Académique du Mossoviet (Moscou) où elle joue dans la pièce d’Ivan Boukovtchan « Le cœur de Luigi ou Le châtiment d’une épée émoussée ». Elle répète, sous la direction d’Anatoli Efros, « Base touristique » d’Edouard Radzinski mais le spectacle est interdit. Au même moment (1974), elle a attiré l’attention de Valéri Fokine, un jeune et talentueux metteur en scène du théâtre « Sovremennik » (Le Contemporain). Lui et Constantin Raïkine lui proposent de participer à leur spectacle « Valentin et Valentine » de Mikhaïl Rochtchine. Pour Marina Neelova, c’est un triomphe, prélude à une carrière théâtrale longue et heureuse. A partir de 1974, elle joue au « Sovremennik » dont elle est l’une des vedettes. Elle a joué, entre autres, Maria Antonovna du « Révizor » (1983), Eugénie Guinzbourg dans « Le Vetrige » (1989) ; Anfissa dans la pièce éponyme de Léonide Andréev (1991), Ranevskaïa dans « La Cerisaie » (1997), Elisaveta dans le spectacle « Nous jouons… Schiller ! » en 2000, d’après la pièce de Schiller « Marie Stuart » (interprétation qui lui a valu le Prix d’Etat de la Fédération de Russie en 2001), la Princesse Cosmonopolis et Heavenly dans « Doux oiseau de jeunesse » de Tennessee Williams (2002)… Elle a même interprété en 2004 un rôle masculin, celui de Bachmatchkine : un soliloque d’après « Le Manteau » de Gogol. Elle débute au cinéma alors qu’elle est encore étudiante de troisième année dans le film de Nadejda Kocheverova « Un vieux, très vieux conte’. Ses tous premiers rôles sont intensément romantiques (« L’Ombre », « Le Prince et le Pauvre », « Le fer à cheval brisé ») ou bien lyriques « La couleur de la neige blanche », « Nous t’attendons, mon gars ! ». Elle démontre son éclatant talent dramatique et sa capacité à exprimer des sentiments sincères à la limite des émotions humaines grâce au rôle de Nina dans le film d’Averbach « Monologue ». Par la suite, elle réussit à incarner brillamment des héroïnes blessées, fragiles et sans défense qui néanmoins défendent leur indépendance personnelle : Stepanida Bazyrina (« Avec toi et sans toi »), Sacha Nerodova (« Simplement Sacha »), Valentina Kostina (« « Parole à la défense »), Nina Guéorguievna (« Les photographies sur les murs »), Alla (« Marathon d’automne »)… Mais après s’être installée dans les emplois dramatiques, l’actrice éprouve à nouveau une envie de comédies lyriques ou de farces légères (« Un bel homme », « Les dames invitent leurs cavaliers », « Manège », « La femme d’un autre et le mari sont sous le lit », « Nous sommes gais, heureux et doués »…). Marina Neelova a tourné pour les plus grands : Ilia Averbach, Semion Aranovitch, Eldar Riazanov, Mikhaïl Kozakov, Vadim Abdrachitov, Maragarita Mikaélian, Rodion Nakhapetov, Ivan Kiassachvilki, Nikita Mikhalkov, Roman Balaïan, Guéorgui Danelia… Depuis le milieu des années 80, elle tourne moins. Néanmoins elle continue d’alterner rôles dramatiques (« Chère Elena Sergueevna », « Tu es mon unique ») et fictions historiques tragicomiques (le téléfilm « Le Révizor », « Le barbier de Sibérie »). Le film d’Evgueni Tatarski « Romance de prison », d’après une histoire réelle, a suscité chez les spectateurs un grand intérêt. Elle y joue une juge d’instruction qui tombe amoureuse d’un détenu. Ces dernières années, Marina Neelova se fait très rare au cinéma. Dans la série télévisée « Azazel » (d’après le roman éponyme de Boris Akounine) elle joue Lady Esther. Dans le film « Lady d’un jour » (1), elle est Annie. Elle est aussi l’actrice Vera Strelnikova dans le policier « Circonstances présumées » (2009). (1) Remake de deux films américains tournés par le même réalisateur, Frank Capra, à presque trente ans d’intervalle : « Grande dame d’un jour » (Lady for a day / 1933) et « Milliardaire d’un jour » (Pocketful of miracles » / 1961).