Le film "De la Grande Poésie" parle de deux jeunes gens qui vivent dans la banlieue de Moscou et travaillent comme convoyeurs de fonds. Ils sont jeunes, solitaires, ils n'ont personne, si ce n'est l'un pour l'autre. Toute leur vie, ils transportent l'argent d'autrui. Ils rêvent, fréquentent des cercles de poésie à la maison de la culture, vont à des combats de coqs au foyer pour travailleurs immigrés. Leurs tentatives pour trouver une ambiance poétique dans leur environnement prosaïque amènent nos héros à la conclusion que la seule action poétique authentique est le pillage d'une banque. Mais le film ne traite pas de mots et de rimes, mais de l'amitié, de la trahison, du monde vicieux et étranger dans lequel celui qui s'efforce d'être honnête et conséquent est finalement considéré comme naïf et cruel. Il est aussi question de cette force constante et incompréhensible qui jusqu'à présent, en dépit de tout, rend notre vie endiablée, étrange et solitaire.