Les jours précédant le Nouvel An les services d'urgence et de traumatologie de la ville de Torjok ont beaucoup de travail. Une fille a tabassé sa vieille mère, un homme a tous les symptômes d'un infarctus mais refuse de se faire hospitaliser comptant sur le "on verra bien" russe... Les gens ergotent, crient, pleurent, résistent. Et se calment et se taisent seulement sous anesthésie. L'anesthésie est comme une métaphore de notre vie moderne, elle se disperse dans l'air. Nous l'entendons dans le discours de Nouvel An du président et nous aussi nous nous calmons. Et seule la voiture du SAMU met le moteur en marche et fonce au prochain appel.