Mukhabbat vit et travaille dans une épicerie dans la banlieue de Moscou. Il y a beaucoup de magasins de ce genre dans les cités dortoirs de Moscou, des locaux minuscules cachés dans des caves de grands immeubles en béton. La plupart des gens qui travaillent là sont des émigrés. Comme beaucoup d'entre eux Mukhabbat est en esclavage. Elle n'a pas d'argent ni de papiers, elle n'a nulle part où fuir.
Surmontant son désespoir et sa peur Mukhabbat arrive à s'échapper et à être libre. Mais pour retrouver ce qu'elle a de plus cher il lui faudra parcourir un long chemin plein de souffrances, de compromis et de pertes.
Dans une sinistre banlieue dortoir de Moscou, une petite épicerie au pied d’une tour bétonnée avec son employée, la jeune Ouzbèke Moukhabbat. Comme la plupart des habitants du quartier, c’est une immigrée clandestine. Une population démunie, taillable et corvéable à merci vivant dans des conditions effroyables. Des hommes et des femmes venus de l’Asie Centrale ex-soviétique, les gastarbeiter comme on les appelle. Mais même une esclave moderne peut espérer changer son destin.
Cette âpre fiction s’inspire de faits réels. Des réseaux d’exploitation d’immigrés sont régulièrement démantelés en Russie. Avant ce premier long métrage, Mikhaïl Borodine avait déjà abordé ce thème qui lui tient au cœur dans un court métrage de 2019, Résidence. Né en 1987 en Ouzbékistan, il fait des études de théâtre à Tachkent avant de s’installer à Moscou en 2010 où il suit les cours de l’Ecole du Nouveau Cinéma. Les films de Borodine ont la force de l’authenticité. Epicerie 24/24 a été sélectionné pour le programme Panorama du Festival de Berlin 2022. http://www.quandlesrusses.com/film/epicerie-2424