A noter : Le film n'a reçu l'autorisation de sortie en salles en Russie qu'en juillet 2024.
Synopsis
Une jeune enseignante, Tanya, emmène une troupe de théâtre scolaire à un festival à Sotchi. Pour des raisons d'ordre, la directrice de la même école, Maria Genrikhovna, voyage avec eux. Tanya n'est pas enthousiasmée par l'œil du patron, mais Maria Genrikhovna brise rapidement tous les stéréotypes sur les chefs d'établissement. Dans son visage, Tanya se trouve enfin une adulte digne - soit un modèle, soit une mère, soit un mentor. Pendant ce temps, le festival exige avec insistance un retour à la réalité - les organisateurs exigent de changer le nom de la performance, l'affiche et, de préférence, la vision du monde. Choisir la voie du compromis pour le bien des enfants ou adopter une position de principe ? En tout cas, Tanya et Maria Genrikhovna devront répondre à douze adolescents qui vivent leurs premiers drames au festival.
Je suis très heureuse que nous ayons réussi à faire ce film, le fait même de son existence est presque un miracle. Grâce à la productrice Natasha Drozd et à la productrice créative Bora Khlebnikova, nous avions une liberté de création absolue, et cet esprit libre a pénétré l'écran. J'ai toujours voulu faire des films que j'aurais envie de voir moi-même, et il semble que nous ayons réussi.
Anna Kouznetsova
À l’aéroport, un groupe scolaire de Kaluga (160 km au SO
de Moscou) part pour Sotchi participer au festival «Russie -
Théâtre - Enfants ». Il y a là Tatiana Viktorovna (Daria Savelieva) l’animatrice du groupe et metteuse en scène du spectacle,
très décontractée (un peu trop ?) et à l’aise avec les enfants,
et Maria Henrikhovna (Polina Koutepova) une responsable
pédagogique de l’école, plus stricte et nettement moins détendue, dont le nom, c’est un critique russe qui l’a dit, donne envie
de se mettre au garde-à-vous.
Un film de vacances, donc, filmé et joué avec finesse, sur le
mode de la comédie : l’accueil à l’hôtel et la répartition des
chambres, les petites histoires de cœur des jeunes, le travail
de répétition et toute la psychologie qui l’accompagne, un
pittoresque mariage arménien, les relations entre les deux
femmes qui s’approfondissent et se dégèlent peu à peu. Mais
aussi, à petites touches successives, un tableau finalement
glaçant des insidieuses pressions exercées par les organisateurs du festival pour que le spectacle reste dans le bon cadre
idéologique («Ils voudraient que nous jouions uniquement
Pinocchio ou Les Trois Petits Cochons !»).
D’abord autorisé, ce film s’est vu en 2023 retirer par «Roskomnadzor», l’autorité de contrôle des médias, le «Certificat
de distribution» qui permet la diffusion en salles et sur les
plateformes numériques. Un critique a vu dans ce premier
long métrage d’Anna À l’aéroport, un groupe scolaire de Kaluga (160 km au SO
de Moscou) part pour Sotchi participer au festival «Russie -
Théâtre - Enfants ». Il y a là Tatiana Viktorovna (Daria Savelieva) l’animatrice du groupe et metteuse en scène du spectacle,
très décontractée (un peu trop ?) et à l’aise avec les enfants,
et Maria Henrikhovna (Polina Koutepova) une responsable
pédagogique de l’école, plus stricte et nettement moins détendue, dont le nom, c’est un critique russe qui l’a dit, donne envie
de se mettre au garde-à-vous.
Un film de vacances, donc, filmé et joué avec finesse, sur le
mode de la comédie : l’accueil à l’hôtel et la répartition des
chambres, les petites histoires de cœur des jeunes, le travail
de répétition et toute la psychologie qui l’accompagne, un
pittoresque mariage arménien, les relations entre les deux
femmes qui s’approfondissent et se dégèlent peu à peu. Mais
aussi, à petites touches successives, un tableau finalement
glaçant des insidieuses pressions exercées par les organisateurs du festival pour que le spectacle reste dans le bon cadre
idéologique («Ils voudraient que nous jouions uniquement
Pinocchio ou Les Trois Petits Cochons !»).
D’abord autorisé, ce film s’est vu en 2023 retirer par «Roskomnadzor», l’autorité de contrôle des médias, le «Certificat
de distribution» qui permet la diffusion en salles et sur les
plateformes numériques. Un critique a vu dans ce premier
long métrage d’Anna Kouznetsova, «l’histoire du dernier été
d’insouciance de tout un pays ». Jacques Duvernet