Caméra d’Or au festival de Cannes 1990 ; Prix Feliks du meilleur scénario 1990
DVD avec sous-titres
Editeur : Cinemalta
Synopsis
Le film évoque la tragédie de la misère vécue à Soutchan, dans l’Extrême-Orient soviétique, par deux enfants de douze ans, Valerka et Galia. Seule leur amitié semble susceptible de conjurer la malédiction de la délinquance à laquelle tout les condamne. Valerka vit avec sa mère aux mœurs désordonnées, dans une demeure collective sordide. La ville, centre de détention, grouille de prisonniers. Valerka est aspiré par l’engrenage de la violence et de l’obscénité dont la vie lui donne le spectacle quotidien. Galia, douce et sage, le protège par sa tendresse vigilante. Cependant Valerka, pour échapper à cet enfer, décide de fuir à Vladivostok chez sa grand-mère. Là, de nouveau, il est happé par la délinquance : il se laisse entraîner par une bande de malfaiteurs qui, après un crime, se retournent contre lui, craignant qu’il ne les trahisse. Survient Galia, venue le rejoindre. La fuite recommence pour les deux adolescents, livrés à eux-mêmes…
Le récit est une autobiographie du réalisateur qui apparaît d’ailleurs sur l’écran au début et à la fin du film, dans sa fonction de cinéaste. Il l’ a déclaré abruptement au festival de Cannes : « C’est mon histoire, dit-il ; la petite fille qui meurt à la fin du film a été mon premier amour. » Il a donné aussi la clef du titre de son film : « Bouge pas » est une exhortation à la concentration du cinéaste, propre à la résurgence des souvenirs ; « Meurs » indique la disparition du sujet réel, dont la vie est assumée par les acteurs ; « Ressuscite » marque le retour du réalisateur sur l’écran lorsque l’histoire, « rejouée » par les acteurs, est terminée.