Ce coffret contient 4 films :
- Le Nôtre parmi les autres
- Esclave de l'amour
- Partition inachevée pour piano mécanique
- Cinq soirées
Synopsis
Fin du XIXème siècle en Russie.Anna Petrovna, veuve du général Voïnitsev, reçoit sa famille et ses amis dans sa fastueuse propriété. On fête le retour du printemps. Les visiteurs constituent une galerie de portraits hétéroclites mais ils ont en commun le sentiment-dérisoire- de leur distinction sociale : le médecin Triletski, alcoolique comme son père, les hobereaux, Glagolev, qui courtise Anna Petrovna, et Chtcherbouk, le défenseur des nobles, un pédant ridicule. Le personnage le plus discret est Pétrine, un prêteur sur gages, qui tient à sa merci la maîtresse de maison, criblée de dettes. Le plus attendu parmi les invités est Sergueï Platonov un instituteur désabusé et provocateur. Celui-ci, qui arrive accompagné de sa jeune épouse Sachenka, reconnaît en Sofia, la femme du beau-fils d’Anna Petrovna, l’étudiante qu’il a aimée à l’université, et qu’il a quittée par souci de confort bourgeois. Au cours de la soirée, les rivalités et les ressentiments se révèlent et l’atmosphère se détraque. Platonov tente de séduire Sofia, laquelle l’éloigne, avant de venir s’offrir à lui : elle lui propose de partir. Son mari les surprend et dans sa douleur décide de fuir sur-le-champ… mais s’attarde. Au cours du feu d’artifice, Platonov prend conscience de sa culpabilité à l’égard de ses proches et de sa lâcheté. Il veut se suicider : il se jette dans l’étang, mais l’eau lui arrive à peine aux genoux. Il n’a réussi qu’à se faire une entorse. Son épouse, Sachenka, douce et aimante, le réconforte et lui rend foi en la vie. L’époux de Sofia s’est endormi dans la calèche où il était monté pour s’enfuir.
Platonov est la première pièce d’Anton Tchekhov (1860-1904).
La directrice du Théatre Maly de Saint-Pétersbourg refusa de l’inscrire au répertoire. Retrouvé en 1920, ce n’est qu’en 1923 que le drame fut imprimé, puis intégré en 1949 à l’édition soviétique des Œuvres Complètes de Tchekhov. Jean Vilar le créa au T.N.P., en mai 1956, sous le titre Ce fou de Platonov.
À la fin de la pièce, Sofia abat Platonov d’une balle en plein cœur. Le suicide que Platonov projette sans pouvoir l’exécuter, trouve dans le drame de Tchekhov son logique et tragique accomplissement. Nikita Mikhalkov a préféré souligner le caractère dérisoire de la crise de conscience de Platonov et insister sur un autre aspect de la logique du personnage : la vanité de sa crise de conscience qui met l’accent sur la vanité de son existence, et la lâcheté de son cynisme affecté.
