D'abord un film dans le film : on voit Natacha qui, après la mort de son mari est tantôt déprimée tantôt agressive. Dans la deuxième partie, l'un des spectateurs de la première partie s'endort pendant la projection, atteint d'un "syndrome asthénique" qui pourrait bien être la conséquence de la grisaille engendrée par une vie passive et dénuée de sens. Suivent une multitude de scènes dont le seul lien semble être précisément la difficulté de vivre...
"Un film protéiforme, parfaitement construit, au pessimisme assumé pour, peut-être, réveiller nos esprits endormis" (Guide des films, Jean Tulard, Bouquins, Robert Laffont, 2002)
Le film de Kira Mouratova sera bloqué pendant quelques semaines au moment de sa sortie projetée pour obscénité. On lui reproche d'une part le language grossier utilisé par certains personnages et d'autre part d'avoir montré des hommes nus.