Editeur : Potemkine. 2016. Titre : Coffret Grigori Tchoukraï.
Ce coffret contient trois films :
- Le Quarante et unième
- La Ballade du soldat
- Ciel pur
Editeur : Potemkine films. 2023. Titre : La Ballade du soldat - Version restaurée.
Bonus :
- Présentations par Joël Chapron, spécialiste du cinéma russe (2016) : le film (9mn), le réalisateur Grigori Tchoukhraï (11mn)
- Entretien avec Grigori Tchoukhraï (35mn)
- Entretien avec François Xavier Nérard, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2022, 26mn) : La Représentation de la guerre et sa mémoire en URSS et en Russie
Synopsis
Une femme contemple, d’un regard hors du temps le chemin que son fils Aliocha, alors âgé de dix-neuf ans, a emprunté pour rejoindre le front, et dont il n’est pas revenu. Le récit rétrospectif du destin d’Aliocha montre son exploit militaire : il a détruit deux panzers allemands. Le général veut le décorer, mais il préfère une permission pour aller embrasser sa mère. Commence alors l’épopée personnelle du jeune soldat : dans le désordre des transports et des mouvements de militaires et de civils qui encombrent les gares, il fait un voyage mouvementé de six jours. Toujours disponible à la misère qu’il croise, il aide un invalide à reprendre espoir, il se charge d’un cadeau (deux savons) pour la femme d’un soldat croisé en chemin, compromettant ainsi la réussite de son retour au village. Toujours retardé par ses élans de générosité, il rate les trains, emprunte clandestinement un train de fourrage ; il y rencontre Choura, une jeune fille farouche, avec qui il va connaître les émois de l’amour naissant. Mais la guerre est impitoyable : elle sépare les amoureux comme elle sépare les mères de leur enfant.
Le réalisateur Tchoukhraï évoque ici ses souvenirs de guerre. Mobilisé à 20 ans, il fut parachutiste à Stalingrad. Son film montre, non pas la gloire de l’armée russe, mais la détresse et les déchirements qui frappent les êtres en pleine jeunesse.
Mal accueilli par le comité de sélection du cinéma soviétique, le film fut pourtant envoyé à Cannes, où il obtint le Prix de la meilleure participation et le Prix du Meilleur Film pour la Jeunesse au Festival de Cannes 1960.