Selon l’hypothèse de Zimov, une réintroduction massive de grands herbivores dans les anciennes steppes à mammouths de Sibérie permettrait de ralentir la fonte du permafrost.
Comment ? Les grands herbivores stimulent la croissance des graminées des steppes, dont la couleur claire réfléchit la lumière du soleil dans l’atmosphère comme un miroir. C’est l’effet Albédo. Ainsi, en été la terre absorbe moins de chaleur et protège le permafrost.
En hiver, le piétinement des grands troupeaux tasse le manteau neigeux qui agit comme un isolant. Une neige plus dense permet de garder le sol et donc le permafrost, gelé.
Cette hypothèse, relayée aujourd’hui par de nombreux scientifiques, est devenue une expérience à taille réelle menée depuis des années par les Zimov au Pléistocène Park, un enclos de 20km2 au milieu de la taïga sibérienne.
Affrontant les rigueurs du climat, l’isolement de ces terres désertées, l’immensité du territoire, ils importent rennes, bisons, chevaux yakoutes, bœufs musqués pour peupler le Pléistocène Park et prouver son effet réfrigérant.
Le réalisateur franco-russe Denis Sneguirev, les suit depuis deux ans, au Park, dans les sommets internationaux pour le climat, et lors d’expéditions à hauts risques dans les contrées les plus reculées de l’Arctique pour ramener des animaux.
Un grand film d’aventure écologique pour alerter le monde sur la nécessité impérieuse de ne pas attendre pour agir.