Lev KOULECHOV
Лев КУЛЕШОВ
Lev KULESHOV
URSS, 1926, 61mn 
Noir et blanc, muet, fiction
Dura Lex

Selon la loi

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По закону

 

 By the Law

 Po zakonu

 
Réalisation : Lev KOULECHOV (Лев КУЛЕШОВ)
Scénario : Viktor CHKLOVSKI (Виктор ШКЛОВСКИЙ)
D'après le récit de Jack London, L'Imprévu
 
Interprétation
Vladimir FOGEL (Владимир ФОГЕЛЬ) ...Michael Deinin, l’assassin
Piotr GALADJEV (Пётр ГАЛАДЖЕВ) ...Herke
Aleksandra KHOKHLOVA (Александра ХОХЛОВА) ...Edith
Sergueï KOMAROV (Сергей КОМАРОВ) ...Hans Nilsen, le mari
Porfiri PODOBED (Порфирий ПОДОБЕД) ...Detchi
 
Images : Konstantin KOUZNETSOV (Константин КУЗНЕЦОВ)
Décors : Isaac MAKHLIS (Исаак МАХЛИС)
Production : Goskino
Date de sortie en Russie : 03/12/1926
 
format : 35 mm
Site : www.sarahfascetti.com/2009/01/dura-lex-koulechov/

DVD avec sous-titres
Editeur : Bach Films
Editeur : Filmmuseum. 2010. Titre : Po zakonu

Synopsis
Huis-clos tragique au Canada, sur les bords du Klondike, région rendue célèbre par La Ruée vers l’or. Un groupe de cinq chercheurs d’or a découvert un important gisement. L’exploitation de la mine occupe tout l’hiver. Cependant, un jour, Michael Deinin, l’un des membres du groupe, tue à bout portant deux de ses compagnons : il prétend rester seul propriétaire de la mine. Les époux Nilsen, témoins et cibles de l’assassin, se jettent sur lui, le ligotent : il devient leur prisonnier. Ils se relaient pour le surveiller. Mais l’isolement de leur baraque, que la fonte des neiges au printemps rend inaccessible, fait monter la tension nerveuse. Les deux geôliers de Deinin, qui se refusent à l’exécuter sommairement, organisent son procès en bonne et due forme, sous le regard d’un portrait de la Reine Victoria... Ils sont à la fois juges, jurés et témoins. Condamné à la pendaison, Michael est exécuté par le couple. Epuisés, les deux époux regagnent la barraque, mais Michael Deinin les y rejoint. Il a réussi à rompre la corde et s'éloigne, solitaire, dans le paysage funeste. Il en a été fait «Selon la loi», pour reprendre le titre russe du film, mais jusqu’à ce que «l’Imprévu» se produise…, selon le titre de la nouvelle écrite par Jack London en 1907.
 

Commentaires et bibliographie
10 of Harvard University’s favorite Soviet and Russian films, Alexandra GUZEVA, RUSSIA BEYOND, 2017
By the Law Review, Juliet Jacques, Cineaste Magazine, 2011
Po zakonu (Dura Lex - Selon la loi) - La critique + Le test DVD, Claude RIEFFEL, avoir-alire.com, 2001
Les origines du cinéma soviétique : un regard neuf, Myriam TSIKOUNAS, Cerf, 1992
 
"Les qualités les plus remarquables du film étaient l’unité de style, le souffle, le caractère organique de l’œuvre. On sentait que le réalisateur avait profondément ressenti son sujet, qui le passionnait. La composition du film se distinguait par la simplicité, le côté linéaire, classique. Le montage des scènes et des épisodes était à tel point justifié, il avait un rythme intérieur si précis, que le spectateur ne s’en apercevait pas (comme d’ailleurs il ne s’apercevait pas de l’artifice, de l’emphase, des procédés mécaniques des autres films de Koulechov). Une impression de simplicité classique et de grande maîtrise était donnée au spectateur par le fond figuratif du film. Chaque cadrage était clair et de compréhension immédiate, rien de superflu qui éloigne l’attention de l’action principale, vivante, pleine de soleil et d’air, sans l’aridité et le schématisme caractéristiques de M.West et du Rayon de la mort. " Lebedev, Histoire du cinéma muet soviétique.

"Tretiakov est bien près de découvrir les moyens par lesquels le film atteignit une telle intensité lorsqu’il écrivit : « Dura Lex fut travaillé comme une formule algébrique, cherchant à user du moindre effort pour atteindre un maximum d’effet. En effet, la précision mathématique de chaque geste et de chaque mouvement contribue à créer l’image globale de chaque personnage et de chaque épisode. Koulechov, dans son atelier, avait toujours enseigné que les parties du corps les plus éloquentes dont peut se servir un acteur sont les mains, les bras et les jambes, et nous observons que dans Dura Lex ce sont bien leurs mouvements, plus encore que les expressions du visage, qui engendrent la tension dramatique. Khokhlova et Fogel mirent dans leur jeu une intensité qui étonna les critiques mais qui montre surtout combien Koulechov avait raison de se méfier des « performances d’acteurs ". Jay Leyda Kino, Histoire du cinéma russe et soviétique, L’Age d’Homme, 1976.


Sélections dans les festivals ou événements :
- L'Âge d'or du cinéma soviétique : 1924-1930, kinoglaz.fr (France), 2023
- Fondation Jérôme Seydoux. L'âge d'or du cinéma muet russe (1908-1934), Paris (France), 2015
- Festival international du film de Rotterdam, Rotterdam (Pays-Bas), 2011
- Festival international du film Era New Horizons, Wroclaw (Pologne), 2011
- Festival international de cinéma : Méridiens du Pacifique, Vladivostok (Russie), 2009
- Festival 'Il Cinema Ritrovato', Bologne (Italie), 2008
- Festival ouvert de cinéma russe Kinotavr, Sotchi (Russie), 2007
- Festival international du film de Moscou, Moscou (Russie), 2007
- Europalia Russia 2005, Bruxelles (Belgique), 2005
- Images Russie 1908-1930 au musée d'Orsay, Paris (France), 2005