Scénariste, dramaturge, écrivain, historien du cinéma soviétique.
Né le 29 septembre 1899 à Voronèje (Empire russe). Mort le 5 décembre 1993 à Moscou (Fédération de Russie).
Membre Emérite des Arts de la RSFSR (URSS-1969).
Héros du Travail Socialiste (URSS-1979).
Fait pendant deux ans des études de droit à la Faculté Juridique de l’Université de Moscou (1918-1920).
Musicien dans le premier jazz-band russe, l’ensemble de Valentin Parnakh. C’est en tant que pianiste de jazz qu’il est engagé en 1924 par Vsevolod Meyerhold (1874-1940) dans le spectacle d’avant-garde « A Nous l’Europe » d’après un texte d’Ilia Ehrenbourg. Il est également du dernier spectacle de Meyerhold « Une Vie » d’après le roman de Nicolas Ostrovski « Et l’Acier Fut Trempé », spectacle interdit en novembre 1937 après la générale.
Très tôt, il se tourne vers la littérature. Son premier recueil de récits paraît en 1921. De 1924 à 1930, il participe au LTsK (le Centre Littéraire des Constructivistes). Il devient un journaliste très actif qui publie dans « Moscou-Soir » et « Les Izvestia » divers articles, dont des reportages sur les grands travaux que connaît alors Moscou. En 1934, il participe, avec nombre d’écrivains, à la rédaction du fameux livre consacré à la construction du canal Baltique-mer Blanche « Staline » sous l’égide de Maxime Gorki.
En 1934 également, il devient membre de l’Union des Ecrivains.
Quand la guerre arrive, il est mobilisé comme intendant de deuxième classe puis devient correspondant sur le front pour le journal de l’armée « L’Etoile Rouge ».
A partir de 1948, il donne des cours au VGIK où il devient titulaire de chaire en 1962.
Il travaille dans le cinéma à partir de 1933. Sa première tâche : rédiger les cartons du film « Harry fait de la politique » de B. Chelontsev.
Il écrit son premier scénario, « La Dernière Nuit », avec le réalisateur Youli Raisman d’après sa propre nouvelle « Brovkine le Doux ». Dès lors, il entame une fructueuse collaboration avec Y. Raisman. Il travaille aussi pour Mikhaïl Romm, Sergueï Youtkevitch, Gleb Panfilov, Ilia Averbach…
Ses scénarios se distinguent par l’attention accordée au développement psychologique des personnages et l’intérêt particulier porté à la narration des destins humains au moment des situations historiques aiguës. A la plume de Gabrolivitch appartiennent aussi toute une série de films consacrés à Lénine.
Parmi ses réussites : « Machenka », « Le Communiste », « Pas de gué dans le feu », « Le Début » (ces deux derniers pour Panfilov), « Monologue », « Explication d’amour »… Tous se caractérisent par un sens très fin de l’air du temps, un vrai lyrisme, une certaine poésie.
Les dix dernières années de sa vie, Gabrilovitch vit à la Maison des Vétérans du Cinéma (Matveesk) où il écrit beaucoup d’articles sur le cinéma et un livre autobiographique.
Il est enterré au cimetière Novodevitchi de Moscou.