Opérateur et scénariste russe et soviétique.
Né le 28 septembre 1937 à Moscou (URSS).
Décédé le 25 juillet 1999 à Moscou (Fédération de Russie).
Petit-fils (par sa mère) du grand violoncelliste Semion Kozoloupov (1884-1961).
Diplômé en 1960 du VGIK, section Opérateurs (classe de B. Voltchek). Il entre à Mosfilm.
Son premier film est un coup de maître : « Le Premier Maître » (1965) d’A. Kontchalovski où déjà s’affirme sa très grande maîtrise du N&B. Il récidive avec le film suivant de Kontchalovski « Le Bonheur d’Assia » (1967 ; distribué seulement en 1989). La couleur lui réussit également comme on le voit avec « Un Nid de Gentilshommes » (1969) et « Oncle Vania » (1970), toujours de Kontchalovski.
Son chef-d’œuvre est incontestablement « Le Miroir » (1974) d’A. Tarkovski.
Il avait la réputation de devenir le co-auteur des films sur lesquels il travaillait. Ce qui explique peut-être son conflit avec Tarkovski pendant le tournage de « Stalker » en 1979. Il aurait dit : « Deux génies sur un plateau, c’est un de trop ». Comme la précieuse pellicule Kodak avait été détériorée au moment du développement en laboratoire et qu’il fallait retourner toutes les scènes déjà enregistrées, Tarkovski l’écarte au profit de l’opérateur A. Kniajinski. (1)
Entre 1965 et 1997, il tourne en tout 33 films qui ne sont pas tous des films d’auteur.
A noter : « Bonjour, je suis votre belle-mère » (1975) de V. Titov, « Les 12 chaises » (1977) de M. Zakharov, « Pluie d’étoiles » (1981) d’I. Talankine, « Le temps du repos, du samedi au dimanche » (1983) d’I. Talankine, « Plumbum ou Un jeu dangereux » (1986) de V. Abdrachitov.
En 1984, il cosigne (avec A. Kaïdanovski) le scénario du court métrage « Iona ou l’artiste au travail » d’A. Kaïdanovski, inspiré par un texte d’Albert Camus.
(1) Voir à ce sujet le documentaire (partial) d’Igor Maïboroda « Rerberg et Tarkovski. L’envers du décor. » (2008).