Русское кино между двумя революциями 1917 года

Dans les jours qui ont suivi la révolution de février 1917, la Société Panrusse des propriétaires de théâtres cinématographiques réunissait 350 délégués pour tenter d’organiser en un syndicat unique et progouvernemental les professions du cinéma. Mais les ouvriers et employés préférèrent, en majorité, créer leurs propres organisations comme, à Moscou, l’Union des Ouvriers de l’Industrie, l’Union des Employés de l’Industrie du Film et l’Union des Travailleurs artistiques du film. Par ailleurs, les structures économiques du cinéma russe changèrent peu. On assista à quelques regroupements de sociétés. La censure politique était abolie mais reprendra rapidement. Elle était remplacée par une censure économique. Ainsi le célèbre réalisateur Vladimir Gardine affirme-t-il que, pour la première fois de sa vie, il devait soumettre son scénario à l’approbation de la direction.


Le cinéma produisit d’abord des films sur le thème de la révolution. Citons, par exemple, Le Révolutionnaire (Революционер) de Evgueni Bauer sorti le 3 avril 1917,  ou encore  Assez de sang de Yakov Protazanov sorti le 30 mai 1917.
D'autres films critiquent le régime tsariste comme Véra Tchibiriak (Вера Чибиряк) de Nikolaï Brechko-Brechkovski.
L'abolition de la censure tsariste a permis au cinéma d'aborder des thèmes religieux. Certains de ces films étaient des critiques caricaturales de l'église, mais d'autres proposaient une véritable réflexion. C'est le cas du célèbre Le Père Serge de Yakov Protazanov, d'après Tolstoï. Considéré souvent comme un film prérévolutionnaire, ce film, réalisé en 1917 et sorti en 1918, n'aurait pas été accepté par la censure tsariste.
Citons encore sur le thème religieux cet autre film de Protazanov : Satan triomphant (Сатана ликующий)

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Le Révolutionnaire


Le Père Serge


Satan triomphant