En URSS il n'y avait pas de sexe, en Russie il n'y a pas d'homosexualité. Sans parler de bi-, trans- et autre identité sexuelle et de genre. Du moins officiellement. Mais sous la surface ça bouillonne y compris dans le domaine de la culture. Une nouvelle génération de réalisateurs a fait son apparition qui ignorent volontairement les interdits du pouvoir et ne dépendent pas de l'argent publique. Sinon comment on pourrait voir sur les écrans des films où un général de l'Armée soviétique tombe amoureux d'un transsexuel qui se produit sur scène dans le club fermé des officiers et va fuir avec lui. C'est impensable!
Le film de Xénia Ratouchnaia est une provocation, une transgression avec de nombreuses scènes de sexe interdites aux moins de dix-huit ans et des explosions de violence. Ses héros ne craignent pas d'aller contre les normes établies pour trouver dans la vie l'amour et la liberté. Ce sont des rebelles au sens propre du terme.