Le film raconte la vie d'une famille disloquée par la guerre. La jeune femme se retrouve seule face à ses souvenirs et ses fantasmes.
Commentaires et bibliographie
Le film initialement prévu était un film de commande à la gloire de Kiev. Le choix de Paradjanov était soutenu par Chelest, le président de l’Ukraine. L’action se situait au vingtième anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie. « En un prologue et dix « fresques » (dont trois formant un tryptique), le film retraçait la journée d’un réalisateur réinventant l’histoire, le quotidien et les rêves de la ville au milieu des feux d’artifice célébrant la victoire. De nombreuses rencontres (des soldats, la gardienne d’un musée, un magasinier, un général, un milicien, une foule d’enfants…) et la présence obsédante au Musée des Arts de l’Infante Marguerite, tableau de Vélasquez éloigné de Kiev pendant la guerre, traversaient le film » Patrick Cazals, Sergueï Paradjanov, Cahiers du cinéma
Le film devait durer environ 80 minutes. Après que deux bobines aient été tournées, la censure s’est emparée de ces bobines, le tournage a été stoppé et c’est seulement en 1971 qu’un refus officiel a été prononcé. Entre temps Chelest était tombé en disgrâce. Ce film n’a jamais été terminé.
Un second film beaucoup plus court (13 minutes) a été réalisé plus tard avec les rushes du premier. Le scénario est très différent et raconte le triste destin d’une famille disloquée par la guerre. La jeune femme se retrouve seule face à ses souvenirs et ses fantasmes.