Réalisateur : Marusya Syroechkovskaya
Format : PAL, Couleur, Cinémascope
Durée : 1 heure et 39 minutes
Date de sortie : 2024
Acteurs : Marusya Syroechkovskaya, Kirill Morev
Sous-titres : : Français, Anglais, Allemand
Langue : Russe (Dolby Digital 5.1)
Studio : La Vingt-cinquième heure
ASIN : B0CRNM9CJ1
Pays d'origine : France
Nombre de disques : 1
Synopsis
À seize ans, Marusya est déterminée à en finir avec la vie, comme beaucoup d’adolescent·e·s russes. Puis, elle rencontre l’âme sœur chez un autre millenial du nom de Kimi. Pendant dix années, ils filment l’euphorie et l’anxiété, le bonheur et la misère de leur jeunesse muselée par un régime violent et autocratique au sein d’une « Russie de la Déprime ». Un cri du cœur, un hommage à toute une génération réduite au silence.
Le film commence avec l’enterrement de Kimi. Je retrouve devant le cimetière la mère et la sœur de Kimi. Il neige, il fait gris. Le cercueil est scellé, je jette une motte de terre dans le trou. Une plaque marron dans la neige : Kiril Valeirevitch 14 II 1998 - 04 XI 2016. Le ciel est blanc, des flocons épais recouvrent le paysage, les murs, les tombes, les rares fleurs, les bâtiments.
Une décennie en Russie vue à travers le prisme de l'histoire personnelle de la réalisatrice consacrée à son premier amour et à sa perte. http://tamtamsoie.com/film/how-save-dead-friend
How to Save a Dead Friend est une plongée autodestructrice dans l'intime où l'acte de filmer est renvoyé dos à dos à celui de se droguer et d'aimer. Un après-punk avec comme toile de fond, une jeunesse paumée qui trouve dans la contre-culture, un échappatoire où la contestation n'est pas systématiquement réprimée. Et qui pourtant, s'exprime dans une légèreté assumée de vie suspendue (parfois littéralement) sur un fil qui s'égrène peu à peu quand les autres se suicident ou meurent d'overdoses. Malgré tout, la lueur d'espoir est dans le temps long qui traverse cette histoire d'amour qui perdure malgré les séparations, les déchirures et les addictions destructives. Finalement, ce n'est peut-être pas uniquement la jeunesse russe que Marusya Syroechkovskaya filme mais toute une génération née avant l'an 2000 qui doit composer avec ce qu'on lui a laissé.
Alexandre Levaray, Festival international du film d'Amiens