C’est l’année 1919. Le peuple ukrainien se soulève contre les allemands qu’il repousse. Les troupes de Chtchtors entrent à Kiev qui est dirigé par le nationaliste Petlioura. A la fin de l’été 1919, les Polonais passent à l’attaque. Chtchors subit de lourdes pertes.
« Avec Chtchors (1939), Dovjenko a sans doute réussi le plus beau, le seul film véritablement « réaliste socialiste » du cinéma stalinien. L’œuvre est d’une telle ampleur, d’un tel souffle, qu’elle balaie toutes les réserves, toutes les scories. Certes ses plus hauts moments reconduisent à l’éminente, la suffocante grandeur, la puissance, l’ouverture cosmique des chefs-d’œuvre du muet, à la démesure bouffonne ou tragique d’Arsenal. Mais ses passages de « prose », dotés ou non de la parole (le cinéma muet de Dovjenko aussi parlait, s’il ne discourait), sont pour la plupart transfigurés par une verve populaire qui réactualise miraculeusement l’épopée sans l’amoindrir » Barthélémy Amengual, Dossiers du Cinéma, publié dans Le cinéma russe et soviétique, Centre Georges Pompidou, 1981